| Titl : |
Trompe l'Œil : quand la nature fait illusion |
| Doare an teul : |
testenn voulet |
| Oberourien : |
Gilles Mermet, Luc'hskeudenner ; Yves Paccalet, Oberour |
| Embanner : |
La Martinière, 2010 |
| Niver a bajennoù : |
191 p. |
| ISBN/ISSN/EAN : |
978-2-7324-4039-2 |
| Priz : |
35 € |
| Yezh : |
Galleg (fre) |
| Gerioù-al'hwez : |
Touell Natur loened Plant |
| Diverradenn : |
Vous la croyez blanche, elle est noire.
Vous la pensez rouge, elle est verte. Ou bleue. Ou jaune. Ou de toutes les couleurs de l'arc-en-ciel jusqu'à L'infrarouge et l'ultraviolet ? jusqu'aux longueurs d'onde que l'homme ne peut percevoir.
Vous La supposez grande, elle est petite. Vous L'imaginez naine, elle est géante. Vous la pensez complexe, elle reste simple. Vous vous efforcez de la comprendre, elle excède la capacité intellectuelle de tous les Homo sapiens réunis.
La nature n'est pas celle que vous croyez.
Elle adore vous surprendre, même si vous n'êtes pas grand-chose en son sein - un presque-rien, un brimborion, un atome... La nature n'est pas là pour vous, mais pour elle-même. Elle s'amuse de votre naïveté. Elle profite de votre candeur, tantôt pour vous émerveiller, tantôt pour vous épouvanter. Tel Jupiter, elle rend fous Les humains qu'elle veut perdre. Elle endosse avec humour son rôle de mère universelle et perverse. Elle butine ses plaisirs comme l'abeille Le nectar. Elle papillonne dans Le style de «L'attraction on passionnelle» que détaille L'utopiste Charles Fourier. Elle s'ébaubit. Elle garde une âme d'enfant: du reste, seuls les enfants sont en harmonie avec elle.
Elle sait aussi se montrer cruelle, destructrice ou terrifiante. Selon les circonstances, elle façonne ou elle ruine, elle crée ou elle tue. Elle a ses nuées ardentes, ses tremblements de terre, ses tsunamis, ses ouragans, ses inondations, ses blizzards, ses avalanches. L'instant suivant, elle redevient riante. Elle fait des farces et joue à cache-cache. Elle vous trompe si vous la scrutez. Elle vous égare si vous la contemplez. Elle vous met (littéralement) hors de vous. Selon L'inspiration, elle semble timide ou vaniteuse; évanescente ou glorieuse; secrète ou exubérante. Elle obéit à des lois, mais reste imprévisible. Vous vous persuadez que vous la tenez dans vos mains , comme l'eau vive, elle vous a déjà filé entre Les doigts.
«La vérité, disait Remy de Gourmont, est une illusion et l'illusion est une vérité.» Les auteurs de ce livre n'en reviennent pas de ce qu'ils ont cru voir et de ce qu'ils ont vu en examinant un coquillage, un crustacé, un insecte, une feuille d'arbre, une aile de papillon...
Notre environnement naturel n'est qu'illusion... ou illusions. Pour paraphraser Héraclite, nous n'observons jamais deux fois le même monde, la même scène ou le même objet. La fantasmagorie est L'état de notre esprit le mieux partagé. L'hallucination résulte de la confusion de nos perceptions, plus exactement du conflit qui surgit entre l'information de nos capteurs sensoriels et notre raison. Elle procède des proximités ou des oppositions de matières, de formes et de couleurs, des changements d'échelle, des ambiguïtés de textures, des voisinages ou des contrastes de silhouettes ou de nuances...
L'illusion nous introduit à l'univers du songe.
Nos connaissances s'y dissipent. Nos habitudes s'y diluent. Nos certitudes s'y dissolvent. Notre mémoire n'y reconnaît plus ses classements et ses tiroirs. Notre science ence g égare ses principes.
Notre raison s'y noie, comme un insecte dans une goutte de résine (que le temps changera en ambre) ou un animalcule dans une perle de rosée.
Et tout est bien car il s'agit d'une configuration du bonheur exquise et renouvelable. Délicieuse et à savourer sans modération!
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| Doare an teul : |
teul-titouriñ |
Trompe l'Œil : quand la nature fait illusion [testenn voulet] / Gilles Mermet, Luc'hskeudenner ; Yves Paccalet, Oberour . - La Martinière, 2010 . - 191 p. ISBN : 978-2-7324-4039-2 : 35 € Yezh : Galleg ( fre)
| Gerioù-al'hwez : |
Touell Natur loened Plant |
| Diverradenn : |
Vous la croyez blanche, elle est noire.
Vous la pensez rouge, elle est verte. Ou bleue. Ou jaune. Ou de toutes les couleurs de l'arc-en-ciel jusqu'à L'infrarouge et l'ultraviolet ? jusqu'aux longueurs d'onde que l'homme ne peut percevoir.
Vous La supposez grande, elle est petite. Vous L'imaginez naine, elle est géante. Vous la pensez complexe, elle reste simple. Vous vous efforcez de la comprendre, elle excède la capacité intellectuelle de tous les Homo sapiens réunis.
La nature n'est pas celle que vous croyez.
Elle adore vous surprendre, même si vous n'êtes pas grand-chose en son sein - un presque-rien, un brimborion, un atome... La nature n'est pas là pour vous, mais pour elle-même. Elle s'amuse de votre naïveté. Elle profite de votre candeur, tantôt pour vous émerveiller, tantôt pour vous épouvanter. Tel Jupiter, elle rend fous Les humains qu'elle veut perdre. Elle endosse avec humour son rôle de mère universelle et perverse. Elle butine ses plaisirs comme l'abeille Le nectar. Elle papillonne dans Le style de «L'attraction on passionnelle» que détaille L'utopiste Charles Fourier. Elle s'ébaubit. Elle garde une âme d'enfant: du reste, seuls les enfants sont en harmonie avec elle.
Elle sait aussi se montrer cruelle, destructrice ou terrifiante. Selon les circonstances, elle façonne ou elle ruine, elle crée ou elle tue. Elle a ses nuées ardentes, ses tremblements de terre, ses tsunamis, ses ouragans, ses inondations, ses blizzards, ses avalanches. L'instant suivant, elle redevient riante. Elle fait des farces et joue à cache-cache. Elle vous trompe si vous la scrutez. Elle vous égare si vous la contemplez. Elle vous met (littéralement) hors de vous. Selon L'inspiration, elle semble timide ou vaniteuse; évanescente ou glorieuse; secrète ou exubérante. Elle obéit à des lois, mais reste imprévisible. Vous vous persuadez que vous la tenez dans vos mains , comme l'eau vive, elle vous a déjà filé entre Les doigts.
«La vérité, disait Remy de Gourmont, est une illusion et l'illusion est une vérité.» Les auteurs de ce livre n'en reviennent pas de ce qu'ils ont cru voir et de ce qu'ils ont vu en examinant un coquillage, un crustacé, un insecte, une feuille d'arbre, une aile de papillon...
Notre environnement naturel n'est qu'illusion... ou illusions. Pour paraphraser Héraclite, nous n'observons jamais deux fois le même monde, la même scène ou le même objet. La fantasmagorie est L'état de notre esprit le mieux partagé. L'hallucination résulte de la confusion de nos perceptions, plus exactement du conflit qui surgit entre l'information de nos capteurs sensoriels et notre raison. Elle procède des proximités ou des oppositions de matières, de formes et de couleurs, des changements d'échelle, des ambiguïtés de textures, des voisinages ou des contrastes de silhouettes ou de nuances...
L'illusion nous introduit à l'univers du songe.
Nos connaissances s'y dissipent. Nos habitudes s'y diluent. Nos certitudes s'y dissolvent. Notre mémoire n'y reconnaît plus ses classements et ses tiroirs. Notre science ence g égare ses principes.
Notre raison s'y noie, comme un insecte dans une goutte de résine (que le temps changera en ambre) ou un animalcule dans une perle de rosée.
Et tout est bien car il s'agit d'une configuration du bonheur exquise et renouvelable. Délicieuse et à savourer sans modération!
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teul-titouriñ |
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