Titl : |
Cri de la chouette : Roman |
Doare an teul : |
testenn voulet |
Oberourien : |
Hervé Bazin, Oberour |
Embanner : |
Grasset, 1972 |
Dastumad : |
Le Livre de poche |
Niver a bajennoù : |
282 p |
Sk. : |
Skeudenn war ar golo |
Priz : |
2,00 € |
Yezh : |
Galleg (fre) |
Diverradenn : |
Folcoche, on s'en souvient, c'est l'affreux surnom dont les enfants Rezeau avaient affublé leur terrible mère. Après l'avoir combattue dans l'inoubliable Vipère au poing, Jean Rezeau avait fui la tribu il s'était marié, il avait fondé une famille normale - sa revanche -dans La Mort du petit cheval. Vingt-cinq ans plus tard, veuf, remarié avec Bertille dont il élève la fille, Salomé, parmi ses propres enfants, nous le retrouvons dans Cri de la chouette. Et voilà que Madame Mère, jamais revue, fait irruption chez lui. Trahie, dépouillée par Marcel, son fils préféré, elle vient offrir la paix ; elle propose même à Jean de racheter la maison familiale, La Belle Angerie. Jean, qui avait chassé les fantômes de sa jeunesse, hésite ; puis il accepte d'oublier le passé sur l'insistance de sa femme et de ses enfants qui croient pouvoir convertir leur redoutable aïeule.
Folcoche pourtant est toujours Folcoche ; elle sème aussitôt méfiance et discorde. En même temps une étonnante métamorphose la fait accéder soudain à la passion ; elle se met à adorer, à pourrir Salomé. Habituée, hélas ! aux moyens de la haine, elle ne sait ni aimer ni se faire aimer. Salomé accepte ses dons et ne songe qu'à son amant, Gonzague ; elle s'enfuira avec lui. Mme Rezeau abandonne alors La Belle Angerie, en jette les clefs à son fils pour poursuivre la jeune fille... Mais elle tombe, foudroyée par une embolie, et meurt, seule en face de Jean, présent du moins à son dernier soupir comme elle l'avait été, elle, à son premier.
Quand on m'enterrera, il y aura peut-être des joues humides, s'il pleut ! Sans doute se trompait-elle, la vieille chouette, en poussant ce cri désespéré. C'est cet aveu discret qui fait de ce livre le plus humain, le plus tragique des romans d'Hervé Bazin par ailleurs toujours lui-même, passant d'un humour féroce à la nostalgie, du pittoresque à la poésie, de la description de la bourgeoisie terrienne expirante à celle de ces êtres si différents d'elle : ses petits-enfants. |
Notenn diwar-benn danvez an teul : |
Hanes familh |
Doare an teul : |
levr faltazi |
Rumm : |
romant |
Cri de la chouette : Roman [testenn voulet] / Hervé Bazin, Oberour . - Grasset, 1972 . - 282 p : Skeudenn war ar golo. - ( Le Livre de poche) . 2,00 € Yezh : Galleg ( fre)
Diverradenn : |
Folcoche, on s'en souvient, c'est l'affreux surnom dont les enfants Rezeau avaient affublé leur terrible mère. Après l'avoir combattue dans l'inoubliable Vipère au poing, Jean Rezeau avait fui la tribu il s'était marié, il avait fondé une famille normale - sa revanche -dans La Mort du petit cheval. Vingt-cinq ans plus tard, veuf, remarié avec Bertille dont il élève la fille, Salomé, parmi ses propres enfants, nous le retrouvons dans Cri de la chouette. Et voilà que Madame Mère, jamais revue, fait irruption chez lui. Trahie, dépouillée par Marcel, son fils préféré, elle vient offrir la paix ; elle propose même à Jean de racheter la maison familiale, La Belle Angerie. Jean, qui avait chassé les fantômes de sa jeunesse, hésite ; puis il accepte d'oublier le passé sur l'insistance de sa femme et de ses enfants qui croient pouvoir convertir leur redoutable aïeule.
Folcoche pourtant est toujours Folcoche ; elle sème aussitôt méfiance et discorde. En même temps une étonnante métamorphose la fait accéder soudain à la passion ; elle se met à adorer, à pourrir Salomé. Habituée, hélas ! aux moyens de la haine, elle ne sait ni aimer ni se faire aimer. Salomé accepte ses dons et ne songe qu'à son amant, Gonzague ; elle s'enfuira avec lui. Mme Rezeau abandonne alors La Belle Angerie, en jette les clefs à son fils pour poursuivre la jeune fille... Mais elle tombe, foudroyée par une embolie, et meurt, seule en face de Jean, présent du moins à son dernier soupir comme elle l'avait été, elle, à son premier.
Quand on m'enterrera, il y aura peut-être des joues humides, s'il pleut ! Sans doute se trompait-elle, la vieille chouette, en poussant ce cri désespéré. C'est cet aveu discret qui fait de ce livre le plus humain, le plus tragique des romans d'Hervé Bazin par ailleurs toujours lui-même, passant d'un humour féroce à la nostalgie, du pittoresque à la poésie, de la description de la bourgeoisie terrienne expirante à celle de ces êtres si différents d'elle : ses petits-enfants. |
Notenn diwar-benn danvez an teul : |
Hanes familh |
Doare an teul : |
levr faltazi |
Rumm : |
romant |
|